• Il y a une forte majorité de pêcheurs qui voudrait le voir disparaître, d’autres parlent plus souvent de le réguler, voici encore un autre sujet problématique chez les pêcheurs, après avoir échangé avec certains d’entre eux sur ce sujet .

     

     

     

        Tout d’abord comme me le faisait remémorer Luc Petit , cette image de ce cormoran lors d’une marée noire qui était survenue sur les côtes bretonnes l’avait bouleversée , tout comme des millions de personnes , de voir cet oiseau dans l’impossibilité de pouvoir se défaire de ce que l’homme lui avait infligé , ce même oiseau a subi le pillage de ces œufs durant des années , encore une fois il subit ce que l’homme lui inflige , puis du fait que l’espèce fut plus que menacé , il en est devenu à être protégé . Par la suite, les côtes maritimes  commencent à manquer de nourriture, les poissons se faisant de plus en plus rare et la concurrence alimentaire avec les mouettes et les goélands deviennent difficiles pour sa survie. Le cormoran est plus craintif que ses congénères cités , il commence à s’installer sur les terres et arrive à s’y reproduire, à partir de ce moment-là, il  est devenu l’ennemie des pêcheurs et aussi pisciculteurs. Ce débat de la protection du cormoran est aussi délicat. Il faut savoir que de non régulée une espèce peu devenir invasive pour les autres , toujours et souvent l’homme fait en sorte que tout soit fait aux extrêmes , soit il éradique , soit il surprotège , ce qui est le cas du cormoran . Regardez les trappeurs par exemple auparavant, ces hommes vivant en totale harmonie avec la nature tuaient tout d’abord pour manger, se vêtir et revendre les fourrures et viandes dans les marchés locaux, mais eux le faisaient avec un respect total du milieu dans lequel ils vivaient. Ils arrivaient à savoir le quota qu’il leur fallait sur chaque espèce, pour respecter l’équilibre naturel, d’une année à l’autre ils savaient, quelle espèce il fallait plus ou moins chasser , mais le cormoran n’est pas consommable , alors il est plus que détesté . Nous disons souvent que la nature reprend ces droits, c’est vrai, sauf si l’homme fait en sorte qu’elle ne puisse pas, elles se vengent de ce que l’homme lui inflige, souvent au détriment de ceux qui ne lui ont rien fait, triste loi de la nature. Les chasseurs qui souvent sont montrés du doigt,( car la chasse en no kill n’existe pas ) , mais les suivies par rapport à chaque espèce est bien gérés et cela depuis bien longtemps , les repeuplements aussi s’effectuent , mais il est plus facile de voir ce qui se passe sur terre que sous l’eau , pour la pêche les fiches de captures sont faites depuis peu , mais beaucoup de monde ne respecte pas vraiment la pérennité de certaines espèces dans nos rivières et plans d’eau , il n’y a pas que les cormorans qui peuvent faire partir certains alevinages de nos plans d’eau .

     

     

     

     Beaucoup comparent les personnes qui veulent éradiquer le cormoran comme celles qui veulent éradiquer le silure, deux boucs émissaires se retrouvant au centre de toutes les polémiques quand il s’agit de faire croire au manque de poissons dans nos eaux. Certains disent, c’est le silure, malgré le peu de connaissances qu’ils en ont, et pour qui la seule solution mais surtout la plus  simple est de  tuer. D’autres disent, il  faut exterminer, ils n’ont rien à faire chez nous en parlant des cormorans, sans savoir pourquoi cet être vivant est arrivé jusque dans les terres pour y vivre et arriver à se reproduire. Cet oiseau, avec son intelligence, son sens de la survie, pas seulement de sa survie, mais de la meute, la meute qui est souvent citée aussi chez le loup, triste coïncidence. Il faut que l’homme prenne conscience qu’il n’est pas le seul sur cette terre, qu’il a le droit d’intervenir sur la nature, mais de façon modérer, beaucoup trouvent la seule solution pour protéger la nature ( leurs nature) en détruisant une espèce, ce qui est très peu réfléchi. De nombreuses espèces continuent chaque année de disparaître, une espèce qui disparaît, un maillon de la chaîne est coupé et ce sont dix autres espèces qui risquent de disparaître.

     

     

     

     Il est certain que les protecteurs du cormoran qui ne veulent en aucun cas que celui-ci soit régulé par des battues commettent, eux aussi une grossière erreur, plus nos hivers seront doux, plus la population de cormorans grandira, ce ne sera pas nécessairement ceux qui seront nés sous la reproduction dans notre pays, mais ceux qui seront de passage durant leurs migrations, trouvant le climat assez doux pour s’installer ici. Il serait bon  de recenser la  population de cormorans en Europe. Ce travail que nous vous partageons sur le lien ci-dessous est assez flou et pourtant riche d’information sur la façon de pouvoir évaluer une population. Information également sur le travail sérieusement effectué par toutes ces structures qui veulent que cette étude soit  la plus proche de la réalité. Il est triste de constater que seules 25 fédérations de pêches y ont participé. Les chiffres varis d’octobre à janvier passant de 125 000 en octobre période de migration à 106 000 en Janvier , malgré 46 000 cormorans tués entre-temps. Aussi n’est-il pas inquiétant de savoir qu’il est possible que d’ici 20 ans ou moins il n’y ait presque plus de cormorans en Europe ?car si le voisin tue ou fait fuir les cormorans, ils arriveront certainement chez vous et vous ferez comme le voisin qui protège son patrimoine halieutique, et au fil du temps le gars du 25 eme étage ne trouvera jamais chez lui de cormorans, car il n’y en auras plus .

     

     

    http://www.yonne.gouv.fr/content/download/13632/98110/file/Rapport%20recens%20cormhiv13%20corr%2010-6-14_Loic%20Marion.pdf

     

     Remerciement à  Luc Petit pour ses photos et son aide pour le texte .

     

     


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